Le cryptoart a le vent en poupe !
Début mars se vendait l’œuvre de l’artiste Beeple « Everydays : The First 5000 Days » 56 millions de dollars chez Christie’s à New York. La particularité de cette œuvre d’art ? Elle n’est pas matérielle !
Nous entrons dans l’ère du cryptoart.
Aujourd’hui, les œuvres d’art digitales, appelées NFT (Non-Fungible Token ou Jetons non fongibles en français), utilisent la technologie Blockchain qui permet de les rendre authentiques et infalsifiables.
Ces jetons permettent de devenir l’heureux propriétaire d’œuvres d’art totalement virtuelles et d’objets numériques de toutes sortes (peintures digitales, extraits vidéo, personnages de jeux, etc.) mais aussi de les vendre.
Vous voulez acheter le tout premier Tweet de l’histoire ? Un collage numérique ou une vidéo de votre artiste préféré ? Il est désormais possible d’acquérir des objets sans réalité physique, ou plus précisément, d’acquérir les titres de propriété de ces objets, sous la forme d’un code numérique sécurisé (ou NFT).
Chaque NFT est unique et non interchangeable.
Jusque-là, les créations digitales étaient fongibles : les multiples versions d’un même fichier avaient toutes la même valeur. Acquérir le NFT d’une œuvre fait office de certificat d’authenticité infalsifiable : ce jeton atteste qu’on est le propriétaire de l’œuvre originale même si des copies circulent sur le web.
Du coup, vous pouvez désormais acheter à peu près tout et n’importe quoi : une vidéo de chaton, un personnage de jeu vidéo, un extrait d’un match de foot ou un album de musique…
L’apparition du NFT révolutionne le marché de l’art numérique : posséder la version authentique d’une œuvre permet de lui faire prendre de la valeur, et par la suite de la monétiser.
Ces dernières années, le marché a pris une ampleur sans précédent : il est passé de 40 à 338 millions de dollars entre 2018 et 2020, et génère chaque jour plus de 10 millions de dollars dans les galeries virtuelles !
Le marché des jetons non fongibles pèse environ 15,8 milliards de dollars aujourd’hui. Nul doute que nous sommes à l’aube de l’apparition de l’art numérique, le prochain chapitre de l’histoire de l’art.