Selon une nouvelle étude les jeunes internautes sont souvent inconscients des dangers que représente l’internet
Une nouvelle étude publiée récemment par l’association Axa Prévention met en lumière l’augmentation inquiétante du nombre d’enfants exposés à des contenus violents en ligne dès l’âge de 9 ans. Selon l’étude, ces jeunes internautes sont souvent inconscients des dangers que représente l’internet.
Axa Prévention a fait cette consternante observation à l’occasion des dix ans du Permis internet. Il s’agit d’un programme national conjointement créé par l’association et la gendarmerie nationale, qui vise à éduquer les élèves de CM2 et leurs parents à une utilisation prudente et responsable du numérique. Depuis une décennie, le programme a sensibilisé près de 3 millions d’élèves à travers la France. « Nous souhaitons amplifier cette prévention, qui est absolument nécessaire », a déclaré Éric Lemaire, président de l’association Axa Prévention.
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Pour réaliser cette étude, l’association a analysé les réponses à un questionnaire en ligne soumis à plus de 1000 couples et enfants. Les résultats montrent qu’environ 52% des enfants âgés de 9 à 11 ans sont connectés à internet tous les jours ou presque, et 22% sont déjà inscrits sur un ou plusieurs réseaux sociaux, bien que leur utilisation soit interdite aux moins de 13 ans.
YouTube, Snapchat, TikTok et WhatsApp sont les plateformes les plus utilisées par les collégiens.
Néanmoins, l’utilisation croissante de ces plateformes s’accompagne d’une prise de conscience diminuée des dangers du numérique. Les jeunes sont souvent exposés à des contenus violents (57%), pornographiques (39%) et dégradants (23%). Bien que 62% des enfants soient conscients de l’existence de tels contenus inappropriés sur Internet, ce chiffre a diminué de 9 points depuis 2013.
Cette diminution alarmante de la prise de conscience est due à la banalisation de l’utilisation d’internet par l’ensemble de la population, couplée à une complexification des dangers en ligne.
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Le cyberharcélement
Heureusement, l’étude montre que les plus jeunes ont appris à identifier certaines problématiques liées aux réseaux sociaux, telles que le cyberharcèlement. Cependant, plus de la moitié d’entre eux ne sait toujours pas comment agir lorsqu’ils sont témoins d’une telle situation.
Côté parents, la situation est tout aussi préoccupante. Ils expriment leur inquiétude face à la précocité avec laquelle leurs enfants naviguent sur le net. Près d’une famille sur deux déclare avoir du mal à exercer un contrôle véritablement efficace malgré leur connaissance des menaces existantes pour leurs enfants. Les parents sondés admettent avoir du mal à instaurer des règles sans provoquer de conflits avec leurs adolescents.
En réponse à ce constat alarmant, le gouvernement a pris des mesures pour rendre obligatoire le contrôle parental par défaut sur tous les appareils vendus sur son territoire. Une proposition de loi a été présentée à l’Assemblée nationale en février dernier et a depuis été validée par la Commission européenne. Le texte est maintenant en attente d’examen par le Conseil d’État.
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Selon le rapport d’Axa Prévention, le pourcentage des 9-11 ans sans surveillance sur le numérique est passé de 13 à 20% en dix ans. Pour Éric Lemaire, une seule solution s’impose face à cette situation : « il faut former les jeunes tout au long de leur scolarité aux usages du numérique, surtout lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes ».