Depuis quelques semaines, des passagers volontaires expérimentent la reconnaissance faciale à l’aéroport d’Orly, au dépose bagages et à l’embarquement.
Comment ça marche exactement ?
En théorie, c’est un rêve pour qui déteste les longues files d’attentes : la reconnaissance faciale testée à l’aéroport d’Orly depuis le 18 mars permet, sur simple présentation de son visage à la caméra d’une borne, d’enregistrer ses bagages, de franchir les portiques de sécurité et de monter à bord d’un avion sans avoir à sortir son billet ni ses papiers d’identité.
Le test grandeur nature de cette technologie révolutionnaire est mis en place par Aéroports de Paris, Air France et le spécialiste français de l’identité numérique biométrique Idemia et a pour but de fluidifier et d’automatiser le parcours des voyageurs.
En arrivant à l’aéroport, les passagers qui sont volontaires peuvent enregistrer leur visage, leur pièce d’identité et leur billet d’avion sur l’une des deux bornes disponibles à Orly-3. Ils seront reconnus ensuite instantanément par les caméras disposées au dépose-bagages automatiques et à l’embarquement.
Pour l’instant, seuls les vols Transavia vers le Maroc sont concernés, mais il est prévu d’élargir le test à Air Caraïbes vers les DOM-TOM.
Évidemment, les voyageurs peuvent refuser d’enregistrer leur visage : en l’absence de cadre réglementaire européen, la reconnaissance faciale à l’aéroport n’est pas obligatoire.
Selon les spécialistes qui mènent l’enquête, le test a été plutôt bien accueilli des voyageurs, même si certain se refusent à confier leurs données personnelles.
Que les réfractaires se rassurent, les données des passagers voulant bien se prêter au jeu sont stockées temporairement et supprimées immédiatement après le décollage de leur avion, en conformité absolue avec les recommandations de la Cnil.
Ces informations ne peuvent pas non plus être utilisées à des fins commerciales et les bornes sont dans l’incapacité de scanner et d’enregistrer les visages des passants aux alentours.
Une autre expérimentation est en cours à Lyon
Elle a pour but de mesurer l’efficacité de la reconnaissance faciale en conditions réelles et d’obtenir les retours d’expérience des voyageurs afin de mesurer le degré d’acceptabilité de cette nouvelle technologie qui commence à se démocratiser dans les aéroports du monde entier.
A l’aéroport de Lyon, une appli mobile permet aux passagers de scanner leurs visages et leurs documents de vol avant leur voyage pour passer les points de contrôle plus facilement et rapidement une fois sur place.