Lorsque vous vous connectez pour la première fois à une application, sur un réseau social ou sur un site web, pensez toujours à revoir vos paramètres par défaut.
LinkedIn, Facebook, et toutes les autres entreprises se servent de ces paramètres pour orienter les utilisateurs vers des préférences et des paramètres de compte qui les servent, eux.
LinkedIn par exemple, si vous ne modifiez aucun paramètre par défaut, vous enverra un email à chaque fois qu’un de vos contact professionnel poste quelque chose ou réagit. Cela fait une énorme quantité d’emails dans votre boîte aux lettres, dont le seul but est de vous inciter à retourner sur la plateforme et en faire une habitude.
Idem pour les autres entreprises qui comptent sur ces paramètres par défaut pour vous orienter vers le comportement qu’elles souhaitent vous faire adopter tout en vous affirmant qu’elles « donnent le choix aux utilisateurs ».
Les logiciels ont un objectif à atteindre
Jadis, les services marketing des éditeurs de logiciels étaient indépendants des personnes qui fabriquaient ces logiciels. Ce n’est définitivement plus le cas aujourd’hui : ils font ce qu’on appelle du « growth hacking ».
Le Growth hacking est la façon dont les éditeurs de logiciels se réfèrent aux « fonctionnalités » d’un produit qui sont principalement là pour encourager la croissance dudit produit.
Si nous reprenons notre exemple sur LinkedIn, si vous laissez les paramètres par défaut, la plateforme vous enverra des notifications et des emails à propos d’absolument tout ce qu’il s’y passe. Ils vous préviennent que vous avez un nouveau message par email, mais ne vous montrent pas le contenu du message. Pour cela, il faut vous connecter à LinkedIn. Ce qui fait grandir l’entreprise, d’où le « growth hacking », autrement appelé « le piratage de croissance ».
Tous les éditeurs de logiciels pratiquent le growth hacking : Slack vous avertit chaque fois que quelqu’un publie quelque chose sur n’importe quel canal que vous rejoignez. Google Maps garde une trace de chaque endroit où vous allez, qu’il soit ouvert ou non. Facebook rend à peu près tout public par défaut.
La liste est infinie, et cela vaudrait peut-être la peine de vous intéresser un peu à ces paramètres par défaut, même si les changer peut paraître compliqué ! Les entreprises technologiques parient beaucoup sur le fait que vous ne vous souciez pas de modifier les paramètres par défaut.
Un conseil : changez-les, ou au moins regardez-les pour savoir ce qui se passe car c’est la meilleure façon de comprendre ce qu’un logiciel priorise et comment ses priorités s’alignent sur ce qui m’importe.
Lorsque vous essayez une nouvelle application, ouvrez les paramètres et regardez s’ils sont à votre avantage ou à celui de l’entreprise.