Récemment, l’Autorité des Télécoms, appelée l’Arcep, a publié les premières données de couverture de la 5G en France.
Ce que l’Arcep a appelé son « observatoire de la 5G » nous offre un état des lieux détaillé du déploiement de la 5G à ce jour. Le but étant que les consommateurs puissent avoir une idée précise de l’état de déploiement des 4 opérateurs français qui vont la proposer : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free.
Ces données évoluent évidemment très rapidement puisque les antennes sont en plein déploiement chaque jour.
Attention à ce qu’on entend par « vraie 5G » ou « fausse 5G » !
L’Arcep fait aussi la différence entre 3 types de sites où sont implantées les antennes 5G.
Il y a d’abord les sites qui hébergent des antennes utilisant les fréquences 700 MHz qui sont les mêmes que pour la 4G et qui assurent un débit de 4G contrairement à ce qui est indiqué par le petit logo 5G en haut de votre écran de téléphone. Et c’est la même chose pour les fréquences 1800 et 2100 MHz qui sont elles aussi mobilisées autant pour la 4G que pour la 5G.
Ces fréquences n’assurent certes pas les débits promis par les opérateurs mais elles restent encore indispensables pour le bon fonctionnement d’un service constant aux clients car elles ont une meilleure portée et une meilleure pénétration dans les bâtiments.
En ce qui concerne les « vraies » fréquences 5G
Le bilan de l’Arcep sur ce que beaucoup considèrent comme la « vraie » 5G, c’est-à-dire les fréquences 3,5 GHz qui permettent des débits incroyablement rapides, nous montre que c’est Orange qui arrive en 1ère position avec 475 sites activés en 3,5 GHz contre 221 pour Free, 115 pour Bouygues Telecom et 97 pour SFR. Ces chiffres sont amenés à évoluer très rapidement.
Free est le seul opérateur à utiliser la 5G avec les plus basses fréquences (celles à 700 MHz), ce qui constitue 97% de son réseau actuel. Pour Bouygues Telecom, c’est 92% de son réseau 5G qui est actif sur les antennes 1800 et 2100 MHz. Et c’est 65% de son réseau 5G pour SFR, 27% pour Orange et aucun pour Free.
Des couvertures difficilement compréhensibles pour les utilisateurs
La complexité des réseaux et des fréquences utilisées a poussé l’association UFC-Que Choisir à interpeller les 4 opérateurs pour qu’ils modifient leurs cartes disponibles sur leurs sites internet pour aider leurs clients à mieux faire la différence entre les réseaux utilisant réellement la fréquence 5g à 3,5GHz et ceux utilisant les fréquences 700, 1800 et 2100 MHz.
Aujourd’hui donc, seule une poignée de français peuvent profiter de la 5G mais la situation devrait rapidement s’améliorer, notamment à Paris et dans les autres grandes agglomérations françaises.