Il y a quelques mois, Emmanuel Macron annonçait un plan de soutien au secteur français de la cybersécurité : « Cette menace touche l’ensemble des secteurs : l’actualité a mis en avant l’impact sur les établissements de santé, mais ceux-ci représentent 11% des attaques constatées, qui visent également les petites et moyennes entreprises, les collectivités territoriales aussi bien que les grands groupes ».
Le piratage informatique à grande échelle touche tous les pays du monde, les attaques étant soit à but criminel soit pour déstabiliser les autres états.La menace est énorme et s’amplifie d’années en années. C’est pour cela que le président des français compte mettre les bouchées doubles pour renforcer les coopérations judiciaires entre les pays.
Ce milliard d’euros va servir à investir sur plusieurs axes : le renforcement de l’écosystème, le soutien à l’adoption de solutions de sécurité performantes, un renfort considérable des formations dans ce domaine et des dispositions spécifiques pour le secteur de la santé qui a été largement attaqué ces dernières années, en mettant en place un observatoire permanent du niveau de sécurité des établissements de santé français.
Il n’y a pas que les hôpitaux qui ont été attaqués en 2020. Grâce au ransomware, les entreprises aussi l’ont subit et la tendance est à la hausse.
Le plan vise donc à renforcer la filière de la cybersécurité et à soutenir la transition numérique de tous les acteurs, entreprises et collectivités locales qui pourraient être de futures cibles.
Ce planse décompose en plusieurs volets :
- 500 millions d’euros seront consacrés au financement de la recherche et du développement d’une offre technologique de pointe dans la cybersécurité. L’objectif pour l’état est de développer une filière cybersécurité française et de doubler le nombre d’emplois.
- 148 millions d’euros seront réservés au renforcement des liens dans la filière, notamment grâce au projet campus cyber (74 millions financés par l’état et le reste par des fonds du secteur privés).
- 136 millions seront alloués à l’Anssi au travers du plan de relance. L’agence vise à soutenir la sécurisation des collectivités territoriales et des acteurs publics au sens large, notamment des hôpitaux
- Le reste de la somme soutiendra l’effort en matière de formation via le développement de nouveaux masters et diplômes dans le secteur de la cybersécurité.
L’état s’engage aussi à investir dans des entreprises de cybersécurité à hauteur de 200 millions d’euros.
Dans un monde où les cybercriminels ont réussi à industrialiser leurs modes opératoires, l’état français a bien compris qu’il va devoir faire face à des situations à risques en permanence, et qu’il est temps de s’en protéger.