Le typosquatting est une méthode de cybercriminalité qui consiste à enregistrer des noms de domaine ressemblant fortement à ceux de sites web populaires, en exploitant les erreurs de frappe ou d’orthographe des internautes. 

Par exemple, une lettre inversée, une lettre manquante ou une extension légèrement différente peuvent conduire un utilisateur vers un site frauduleux au lieu du site légitime qu’il cherchait à visiter.

Comment fonctionne le typosquatting ?

Les cybercriminels créent des sites qui imitent visuellement des plateformes bien connuesCes faux sites peuvent voler des données personnelles, installer des logiciels malveillants ou diffuser des publicités frauduleuses. Voici quelques exemples concrets :

  • Goggle.com : Une simple inversion dans l’orthographe du nom de domaine de Google redirigeait les utilisateurs vers un site diffusant des logiciels malveillants.
  • Jacqumus.com : En omettant une lettre dans le nom du site de la marque Jacquemus, les visiteurs étaient exposés à des contenus nuisibles et à des arnaques.
  • Peta.org : Une version frauduleuse de ce site redirigeait les utilisateurs vers des pages contraires aux valeurs de l’organisation.

Quels sont les risques du typosquatting ?

Le typosquatting présente des dangers pour deux catégories principales : les propriétaires de sites web et les internautes.

Pour les propriétaires de sites web :

  • Perte de trafic : Les utilisateurs qui se rendent sur un faux site n’accéderont pas au site original, entraînant une baisse du nombre de visites.
  • Atteinte à la réputation : Les sites de typosquatting peuvent diffuser des contenus inappropriés ou nuisibles, nuisant à l’image de la marque originale.
  • Perte financière : Les cybercriminels peuvent détourner des revenus publicitaires ou exiger une rançon pour restituer un nom de domaine similaire.

Pour les internautes :

  • Vol de données personnelles : Les faux sites incitent les utilisateurs à fournir des identifiants, des mots de passe ou des informations bancaires.
  • Infection par des logiciels malveillants : La visite d’un site frauduleux peut déclencher l’installation automatique de virus, ransomwares ou logiciels espions.

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Comment se protéger du typosquatting ?

Pour réduire les risques, voici quelques bonnes pratiques :

  1. Vérifier l’URL avant d’agir : Lorsque vous visitez un site web, assurez-vous que l’adresse est correctement orthographiée et qu’elle utilise une connexion sécurisée (https).
  2. Utiliser les favoris de votre navigateur : Enregistrez vos sites préférés pour éviter de les taper manuellement à chaque fois.
  3. Acheter les variantes de votre domaine : Si vous êtes propriétaire d’un site web, achetez les variations orthographiques courantes de votre nom de domaine ainsi que des extensions alternatives pour éviter leur exploitation.
  4. Utiliser des outils de surveillance de domaine : Ces services détectent les enregistrements suspects de noms de domaine similaires au vôtre et vous permettent d’agir rapidement.
  5. Former vos équipes et vos proches : Expliquez les dangers du typosquatting à vos collaborateurs ou à votre famille pour qu’ils restent vigilants face à cette menace.

La vigilance comme meilleure défense

Le typosquatting illustre bien la manière dont les cybercriminels exploitent la moindre inattention. Que vous soyez un internaute régulier ou un gestionnaire de site web, la clé est d’adopter une posture proactive et d’investir dans des mesures de sécurité adaptées. Sur le web, une simple faute de frappe peut avoir des conséquences coûteuses, mais en restant informé et prudent, vous pouvez vous protéger efficacement contre cette menace insidieuse.

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