Votre emploi est-il menacé par ChatGPT et l’IA ?
Selon une nouvelle étude réalisée par Goldman Sachs, les systèmes d’intelligence artificielle générative tels que ChatGPT pourraient causer des « perturbations importantes » sur le marché du travail et affecter environ 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde.
Alors que l’adoption généralisée de ces technologies pourrait stimuler la productivité et accélérer l’économie mondiale, de nombreux travailleurs pourraient se voir remplacer par l’IA.
Une récente liste des métiers que l’IA ne remplacera pas, établie par les créateurs de ChatGPT, mettait principalement en avant les travaux manuels. Toutefois, les emplois plus intellectuels, notamment ceux impliquant la production de contenu écrit, seraient particulièrement vulnérables à l’automatisation.
D’après Goldman Sachs, environ deux tiers des emplois actuels aux États-Unis et dans l’Union européenne sont exposés à un certain degré d’automatisation par l’IA. Les secteurs administratif et juridique seraient les plus touchés, avec respectivement 46 % des emplois administratifs, 44 % des emplois juridiques et 37 % des tâches relevant de l’architecture et de l’ingénierie susceptibles d’être remplacées par l’IA.
Les secteurs des sciences de la vie, des sciences physiques et sociales suivent de près avec un taux de 36 % d’emplois exposés, tandis que les activités commerciales et financières complètent le top 5 avec un pourcentage de 35 %.
En revanche, les professions à forte intensité physique, telles que la construction et la maintenance, seraient moins exposées, avec respectivement 6 % et 4 % d’emplois concernés.
Selon le rapport, jusqu’à 300 millions d’emplois dans le monde pourraient être touchés. Bien que le progrès technologique ait historiquement créé de nouveaux emplois en même temps qu’il en supprimait, des changements significatifs sur les marchés du travail sont probables.
Globalement, 24 % du travail en Europe pourrait être automatisé
Globalement, 24 % du travail en Europe pourrait être automatisé, soit légèrement moins que la moyenne de 25 % aux États-Unis.
L’analyse de Goldman Sachs identifie Hong Kong, Israël, le Japon, la Suède et les États-Unis comme les cinq pays les plus susceptibles d’être touchés. En revanche, les travailleurs en Chine, au Nigeria, au Vietnam, au Kenya et en Inde seraient les moins susceptibles de voir leur travail remplacé.
Une étude menée par l’université de Pennsylvanie en collaboration avec OpenAI, la société à l’origine de ChatGPT, a également examiné les conséquences de l’intelligence artificielle sur plusieurs secteurs d’emploi. Les chercheurs ont analysé près de 1000 professions aux États-Unis dans des domaines variés et ont constaté que près de 80 % des métiers subiront des transformations, avec au moins 10 % de leurs tâches affectées par l’IA. Dans 19 % des métiers, jusqu’à 50 % des tâches pourraient être touchées.
L’étude souligne que les métiers utilisant des logiciels informatiques sont particulièrement menacés. Les capacités de ChatGPT en traduction, classification, rédaction créative et production de code informatique pourraient conduire à des évolutions majeures dans ces domaines. Les comptables, mathématiciens, interprètes et écrivains font partie des professionnels dont la carrière serait le plus exposée aux capacités de l’intelligence artificielle générative.
Cependant, les métiers reposant sur une main-d’œuvre qualifiée devraient connaître des changements limités, et certaines professions, telles que les tailleurs de pierre, les conducteurs d’engins, les athlètes, les plombiers, les carreleurs, les mécaniciens et les cuisiniers, seraient peu concernées. Les chiffres spécifiques quant aux emplois potentiellement perdus à jamais n’ont pas été fournis dans l’étude.
L’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail reste un sujet de débat. Alors que des perturbations sont prévues, il est important de noter que l’automatisation peut également ouvrir de nouvelles opportunités d’emploi et conduire à une réaffectation des compétences. Les décisions politiques et les efforts de formation pourraient jouer un rôle essentiel dans l’adaptation aux changements induits par l’IA générative dans le monde professionnel.
Des perspectives prometteuses quant à son utilisation en tant qu’outil d’amélioration des emplois existants.
Alors que certaines professions pourraient être transformées par l’IA, de nombreux experts soulignent que l’objectif est de mettre cette technologie au service des travailleurs, plutôt que de la voir comme une menace.
ChatGPT est un exemple frappant des avancées récentes en matière d’intelligence artificielle générative. Il est capable d’analyser et de générer du texte de manière fluide et naturelle, ouvrant ainsi des possibilités d’automatisation de certaines tâches répétitives ou chronophages.
Cependant, les chercheurs et les professionnels de divers secteurs voient aussi en cette technologie un outil puissant pour améliorer les performances et l’efficacité dans leurs domaines respectifs.
Plutôt que de se focaliser uniquement sur les emplois qui pourraient être affectés, il est important de considérer comment ChatGPT peut compléter et soutenir les travailleurs.
Dans le domaine de la rédaction, par exemple, cet outil peut être utilisé pour générer des brouillons, proposer des suggestions de contenu ou améliorer la créativité dans la production de textes.
Les professionnels du marketing, de la communication et du service clientèle peuvent également bénéficier de l’assistance de ChatGPT pour automatiser certaines tâches de communication écrite, permettant ainsi de se concentrer sur des aspects plus stratégiques.
De plus, l’IA générative peut être utilisée pour fournir des informations précises et actualisées dans des domaines tels que la recherche scientifique, la médecine et le droit. Elle peut aider les professionnels à analyser de grandes quantités de données, à détecter des modèles ou des tendances, et à générer des résumés ou des recommandations utiles. Dans ces secteurs, l’IA est davantage perçue comme un assistant intelligent, libérant les travailleurs de tâches fastidieuses et les aidant à prendre des décisions plus éclairées.
Il est également important de souligner que l’intelligence artificielle générative ne peut pas remplacer complètement l’expertise et le jugement humains. L’IA peut être un outil puissant, mais elle a besoin d’une supervision et d’une validation humaines pour garantir la qualité et l’éthique des résultats.
Dans ce contexte, il est crucial de favoriser la formation continue et l’adaptation des compétences pour les travailleurs. Au lieu de craindre la technologie, les individus peuvent se concentrer sur l’acquisition de nouvelles compétences et connaissances qui leur permettront de collaborer efficacement avec les systèmes d’IA générative.
Alors dans ce cas, plutôt que de voir ChatGPT et l’intelligence artificielle générative comme une menace pour certains emplois, il est essentiel de considérer ces technologies comme des outils qui peuvent améliorer les performances et l’efficacité des travailleurs.
L’IA peut compléter les compétences humaines, automatiser des tâches répétitives et fournir des informations précieuses pour une prise de décision éclairée. En encourageant la collaboration entre les travailleurs et l’IA, nous pouvons créer un avenir où ces technologies soutiennent et améliorent nos emplois existants plutôt que de les remplacer.